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Oeuvres et littérature Adil Salouane

3 mai 2022

Portrait magazine Lieusaint Avril 2022

Capture d’écran 2022-04-21 à 11

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5 avril 2022

Nouvelle lauréate du concours Monde rural thème "des vacances extraordinaires" - Un été littéraire - Adil Salouane

C’était l’été 2002.

J’avais vingt-deux ans. J’aimais la vie et m’amuser. Je n’avais d’autre souci que de vivre, de connaître les expériences chaudes de la vie.

Cette année-là, je ratai mon examen universitaire. Ce fut le choc. J’étais habitué à côtoyer les élites scolaires et ce premier échec me fit l’effet d’un tremblement moral.

Je comptais sur ma bande d’amis pour me distraire l’été qui arrivait. Chacun était occupé et ce fut aussi la première fois que j’allais expérimenter la solitude.

Je me trouvais alors seul dans la résidence secondaire de mes parents. Je connus l’ennui. L’ennui douloureux, car que peut-être l’ennui pour la jeunesse si ce n’est un châtiment. Sortir, je ne savais pas encore sortir seul. J’apprendrai plus tard, avec les années, que le premier ami qu’il faut soigner est soi-même. Je me torturais de désœuvrement.

La chambre que j’occupais était l’ancienne chambre de mon père. À force d’ennui, les détails de cette pièce me devinrent familiers. Je me considérais comme en prison. Il fallait alors s’occuper car le temps paraissait bien long, interminable. Je n’ai jamais été fort en méditation. L’immobilisme dont lequel je baignais était lourd. Le mur gris, j’en avais bu la couleur tout mon soûl à force de le fixer. Il y avait quelques livres. Je n’avais jamais pu lire quoique ce soit. Même les livres d’école que l’on nous contraignait de lire, c’était mon père qui les lisait. Mon esprit vagabondait tellement qu’il m’était impossible de me concentrer le temps de quelques pages. Cet été, je ne voyais rien d’autre hormis ces quelques livres pour affronter le temps. J’avais hâte d’être à la rentrée, de retrouver un quotidien animé, des obligations. L’été, c’est pour les vacances, et si on n’est pas en vacances, c’est comme ces agents de sécurité qui tournent le dos à un match pour surveiller le public, c’est un tel gâchis.

Je commençai par feuilleter les manuels d’économie de seconde qui trainaient. J’avais le temps d’un prisonnier. Mes souvenirs de lycée refirent surface à certaines théories. En lisant, je constatai tout de même que j’avais grandi et que je redécouvrais ces théories. Fort de quelques années, je constatai que mon intelligence était en quelque sorte plus mûre pour accueillir ces thèses que j’apprenais à la lettre du temps du lycée et qu’aujourd’hui je comprenais intérieurement. Ce fut un déclic. Lire, c’était donc ça. C’était sentir son intelligence se stimuler. Je dévorai les livres d’économie, puis d’histoire de terminale qui se trouvaient sous mon joug. Ce qui s’annonçait un été triste se transformait grâce à ces livres en un été fructifiant. C’étaient des vacances extraordinaires. Celles de mon dépucelage littéraire. Au bout de quelques jours, il me fallait une alimentation plus spirituelle. Je considérai que les livres de théorie économique étaient une science précise. Il me fallait embrasser la science universelle. Celle du langage, de la pensée. J’arrivai ainsi à la littérature. Cette science qui englobe tout, celle qui murmure à l’âme et qui nourrit l’esprit. Je fis un détour par quelques livres de philosophie car je devins très gourmand et très ambitieux. Je fus heureux de trouver quelques ouvrages stoïciens, un Platon qui habitait dans cette pièce et que je regardais à présent différemment. Au bout de trois semaines, j’arrivai, expérimenté, face à la séduisante littérature. Les misérables d’Hugo. Je ne crois pas à l’âme sœur en amour, mais j’y crois viscéralement en littérature. Il existe pour chacun qui livre qui doit être lu au bon moment, au bon endroit, un livre destin. Ce livre est un coup de cœur après lequel nul recours n’est possible. Nous ne pouvons plus faire marche arrière. Le sort est scellé. Ce livre est une condamnation à lire. Piqué, bouleversé, je le fus par ce livre. Il a pu atteindre mon âme. Je me rappelle pleurant de chaudes larmes l’issue de ce chef d’œuvre. Je précise que l’été dura deux mois. Lorsque je pris les Misérables entre les mains la première fois, il me parut abscons. Je n’avais pas encore le vocabulaire pour déchiffrer sa richesse. Je le reposai et décidai de lire d’autres œuvres en guise d’entrainement. Tolstoi, Dostoïevski furent mes précepteurs. Ils me préparèrent à apprécier la beauté Hugolienne. Des années plus tard, je trouverai Hugo pompeux mais le respect immense que je lui dois n’en sera jamais altéré. Il fut la clé. L’été arrivait à son terme et je fus ravi d’avoir trouvé le moyen de rendre la solitude agréable, voire utile. C’étaient des vacances extraordinaires, un été messianique, celui qui m’annonça l’accouchement d’une nouvelle vie. Je me souviens encore avec nostalgie de cette période de ma vie, de cet ennui qui recelait un projet grandiose, celui de m’initier au plaisir exquis de la lecture. Lire est un bonheur. Et nul n’est totalement seul s’il est accompagné de livres.  

5 avril 2022

Lauréat Mars 2022 Pour "Un été littéraire" - association du monde rural - Adil Salouane

5 avril 2022

la nouvelle Amar - Adil Salouane - Lauréat concours gens du monde

27 décembre 2021

Lancement de la chaîne littéraire : Littérature par Adil Salouane

Partage autour de l'oeuvre de Jean D'Ormesson - C'était bien

 

https://www.youtube.com/watch?v=t8i-CjZdqDo

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29 novembre 2021

Extrait du roman "Le triomphe des humbles"

 

                                          

 

 

 

 

                      LE TRIOMPHE DES HUMBLES

                                                                              Adil SALOUANE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                        CHAPITRE  I

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                 

 

                                                                     I

 

 

   La chambre était saturée de l’engourdissante odeur du plat de la veille. Lorsque les journées étaient plus chaudes, la touffeur de l’été rendait encore plus vertigineuse l’âcre almanach de parfums. Au coin de cette obscure pièce, dans une table de jardin rafistolée en bureau, Llorio, comme chaque après-midi, pâlissait sur un livre, faisait des fiches, s’appliquait à alimenter le confus génie littéraire qu’il croyait couver par toutes ces nourritures spirituelles. Il régnait un silence sépulcral, quelque chose de tendu et d’assourdissant qui flattait le modeste bourdonnement des quelques mouches présentes. L’une d’elles ne cessait d’auréoler Llorio d’une frénétique danse.

  L’écrivain, obnubilé, ne la remarquait pas.

L’insecte, lassé peut-être, repartit vers d’autres horizons. Plus précisément vers une photocopie nichée au centre de la porte d’entrée. La manière symétrique avec laquelle celle-ci était posée, l’emplacement de cette image dans un lieu plutôt désert et affichant une inclination pour le vide, tout cela attestait de manière probante le respect et l’admiration qui allaient à l’endroit du personnage.

   L’industrie de ces arrangements semblait sacraliser ce portrait. C’était un des célèbres portraits de Victor Hugo. La main sur la tempe à la lisière d’une chevelure chenue, le poète a l’air pensif, grave. Comme la mouche se retira de l’oreille du titan de la littérature, Llorio par un inexplicable réflexe entendit enfin la musique de ses chétives ailes qui battaient et un regard admiratif, rêveur, alla directement caresser l’insondable mine de la légende romantique.

  Il aurait pu longuement contempler l’écrivain mais il se leva, s’étira langoureusement et essaya de soulager son corps et son esprit de cette contention de quatre heures de lecture et d’écriture. Après cet exercice, il mit de l’eau dans un verre puis alla le chauffer dans un livide micro-ondes surplombant timidement son réfrigérateur. Il prépara une cuillerée de café quand frappa à sa porte Cynio qui n’avait jamais changé sa façon de toquer malgré les recommandations de son ami : de violents coups rappelant un être en détresse.

   _ Ah! Voilà l’artiste! annonça-t-il à peine entré. Mes hommages votre seigneurie artistique.

   Llorio hochant la tête alla terminer son café et en proposa un à son invité qui ne le refusa pas.

 

 _ Alors jusqu’à quand vas-tu vivre dans ces conditions? Un artiste ça a besoin de soutien, d’argent, et je t’ai déjà proposé mon aide.

30 janvier 2018

Oeuvre Le Jeune Naïm également disponible sur amazon.com fnac.com et edilivre :-)

naimLe Jeune Naïm, second roman de l'auteur, n'est rien de plus que l'épopée d'un jeune vendeur de sable marocain qui croise le chemin des idées, la route des livres et qui, à l'aide des moyens de l'art et des bienfaits spirituels, nous fait traverser un destin hors du commun. Adil Salouane nous fait découvrir un point de vue sans jugements de thèmes actuels comme l'immigration clandestine, la construction d'une personne à travers l'éducation ou encore la beauté et la conséquence indélébile des liens amicaux.

 

COMMANDES ICI : https://www.edilivre.com/le-roman-oriental-ou-l-histoire-du-jeune-naim-258354ac29.html/

30 janvier 2018

N'hésitez pas à vous procurer le dernier roman Le Triomphe des Humbles

triomphe

 

Oeuvre passionnante et complexe narrant l'ambition et les déboires d'un écrivain 

Commandes ici : 

https://www.edilivre.com/le-triomphe-des-humbles-2564a132ba.html/

 

 

 

 

 

8 juillet 2014

Second ouvrage A l'horizon de l'espoir paru aux Editions Edilivre

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Second ouvrage A l'horizon de l'espoir paru aux Editions Edilivre disponible par ce lien : http://www.edilivre.com/a-l-horizon-de-l-espoir-20ab32484f.html#.U7u8PrEk8r8

9 avril 2014

interview sur le livre "Cinq Destins"

 

 

 

 

 

Lire l'interview complète sur le lien suivant :

interview

http://www.edilivre.com/communaute/2014/04/09/rencontre-avec-adil-salouane-auteur-de-cinq-destins/#.U0URrFck8r8

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